La transition est essentiellement politique. Alors pour la réussir, il faut composer avec les formations et leaders politiques. Mais la junte au pouvoir de Conakry semble que faire de cette maxime.
Depuis le putsch du 05 septembre 2021 renversant le président Alpha CONDÉ, le CNRD dirigé par le colonel Mamady Doumbouya n'a eu pour les partis politiques que mépris.
Milles et une petites actions des nouveaux maîtres de Conakry l'ont répété, martelé.
L'attitude du locataire du palais Mohammed V a même influé sur les comportements de ses ministres. À titre d'exemple, le ministre de l'administration du territoire et de la décentralisation n'a aucun égard pour les politiques.
Sa première rencontre avec les formations politiques après sa nomination au MATD a duré pas plus qu'une rencontre entre amis. Il se serait même retiré et laisser les leaders politiques.
Mory Condé oublie que les premiers partenaires de son département sont les organisations politiques.
Aussi, les grandes décisions politiques prises, les derniers mois, n'ont pas associé les politiques et sont de moins en moins partagées par Cellou Dalein DIALLO et ses pairs de la classe politique. De la charte de la transition à la nomination du président du conseil national de la transition en passant par les critères de sélection au CNT et le choix de conférer l'organisation des élections au MATD : tout a été décidé entre les quatres murs du palais doré des nations.
Allez dire au Colonel et ses lieutenants que l'un des maillons essentiels au succès de la transition sont les politiques. A force de les négliger il se les mettra sur le dos. Ce qui pourrait se retourner contre lui. L'histoire de Dadis et de la transition de 2008-2009 nous reste encore une parfaite illustration.
Karfala Aminata Condé
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