Accéder au contenu principal

Politique : Mouctar Diallo ou la nouvelle incarnation de l'audace en Guinée

Le manque d'audace en politique, c'est comme un tambour qui sonne creux.

Dans les tumultes des derniers temps en Guinée, l'actuelle Ministre de la jeunesse a su faire un choix.

Quoique très fort décrié dans ce choix, le Président des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) l'a assumé et continue de l'assumer avec audace, témérité et intrépidité.

Président d'un parti politique et pas des moindres, il continue de miser toutes ses cartes sur un autre homme que ses détracteurs qualifient de 《mourant》. 

En siégeant à la Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité et en lisant le discours d'investiture (plein  d'éloges) d'Alpha Condé comme candidat unique à la convention de la CODECC, il fait là encore un acte d'audace.

Après tout, il se gêne pas à le rappeler à qui veut l'entendre : Alpha Condé est le meilleur choix pour la Guinée. 

De ses démarches depuis qu'il a rejoint la mouvance, Mouctar Diallo ressemble foncièrement à Cellou Dalein Diallo dans les années 2000. À la seule différence que, à l'époque, le Président  de l'UFDG n'était pas président d'un parti politique.

En analysant l'actualité politique du Ministre Mouctar Diallo, deux questions nous traversent l'esprit : l'homme joue-t-il de la stratégie politique dans sa marche vers le pouvoir central ? Ou est-il tout simplement en train de foncer tout droit dans le gouffre qui engloutit les auteurs des pires erreurs politiques ? Bien malin nous le dira !

En tout cas, pour le moment, il reste pour beaucoup un symbole de l'audace et un important risk-takeur (un preneur de risques) qui forge parfois l'admiration, parfois le dédain.


Karfala Aminata Condé 

Analyste politique et Journaliste free-lance

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

POUR ECRIRE UN LIVRE, ELLE SE PROSTITUE PENDANT DEUX ANS ET DEMI

Le projet littéraire qui se cachait derrière le séjour d’Emma Becker en maison close s’appelle « La Maison ». L’auteure s’est fait enrôler en tant que travailleuse de sexe dans deux bordels de Berlin, la capitale allemande après avoir publié deux romans à succès. Ce qui est intéressant dans son cas, c’est qu’elle l’a fait volontairement, par curiosité mais surtout par « amour pour les femmes ». L'ouvrage est une écriture  libre empreint d’humour et de légèreté . Il fait le récit  de deux années et demi qu’a passé son auteure à se vendre sous le pseudonyme de Justine. Qui sont ces femmes qui se vendent ? Comment en viennent-elles à faire ce m é tier ? Comment le vivent-elles ? Est-ce que ça leur arrive de jouir… quand m ê me ? La Maison répond  à ces questions avec une savante r é flexion sur la sexualit é f é minine au contact de masculinit é s plurielles : du jeune p è re de famille qui vient verser son bonheur dans les entrelacs é rotiques d ’ ...

« LES VICTIMES DE LA SOCIÉTÉ » : le livre en toutes lettres !

« Les victimes de la société » vient de paraître chez les Éditions Plumes Inspirées. Ce titre évocateur est celui qu'a choisi la très sérieuse journaliste Diaraye Guirassy pour faire son entrée dans le monde littéraire. Le roman, composé de cinq parties, raconte la mésaventure de jeunes femmes mariées contre leur gré à des hommes choisis par leurs familles. Ces dernières ne se souciant ni de leurs rêves ni de leur droit de choisir librement leurs conjoints. En effet, l'histoire de Fatma est celle qui introduit le livre. Fatma est une jeune fille djakanké qui, très tôt, va commettre l'impardonnable pêché (le péché à la fois très traditionnel et très musulman) de se dépuceler, de forniquer donc et de tomber enceinte avant d'être dotée. Pour échapper à la foudre de son père, de sa famille et de sa communauté très versés dans l'islam, Fatma fugue de la maison avec son amant après avoir vidé le coffre de son daron pour partir loin. Sur la paille, elle se voit par la suit...

CORRUPTION : LA GUINEE FAIT DES PROGRES SELON TRANSPARENCY INTERNATIONAL

  L'administration guinéenne montre des signes d'amélioration dans la lutte contre la corruption. Selon le dernier rapport de Transparency International, publié ce mardi, sur l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) dans le monde, la situation de la Guinée s'est améliorée de 2 points en 2024, passant de 26 à 28 sur 100. Bien que ce score reste faible, il démontre que le pays avance dans la bonne direction. Sur les 180 pays évalués par l'ONG, la Guinée occupe la 133ème position. Cela signifie que le pays reste parmi les plus corrompus au monde. Néanmoins, ce score est le meilleur enregistré depuis le coup d'État de 2021, qui a porté le général Doumbouya au pouvoir. Cependant, il n'atteint pas le niveau de 2019, où la Guinée avait obtenu 29 points, sa meilleure performance depuis 2012. Kareefa