La justice guinéenne annule la décision portant exclusion de Bah Oury prise par l'Union des Forces Démocratique de Guinée le 05 Février 2016. Elle estime que la procédure qui a aboutit à l'exclusion du Vice-président chargé des relations extérieures et de la communication du parti n'a pas été conforme aux textes et ordonne, par conséquent, sa réintégration. En termes clairs, Il redevient Vice-président de l'UFDG et recouvre du coup tous ses droits de militant et responsable du parti dont toutes les instances ont pourtant approuvé à l'unanimité son exclusion.
Ce verdict jurisprudentiel du Tribunal de Première Instance de Dixinn devrait clore le feuilleton politico-judiciaire entamé depuis l'exclusion de Monsieur Amadou Oury BAH, il y a un an, du parti qu'il aurait lui-même fondé. Mais, en réalité, il ne fait qu'ouvrir de nouvelles épisodes de la série.
Le juge à tranché. Mais, il se trouve que sa jurisprudence n'est pas respectueuse des règles qui régissent le principal parti de l'opposition guinéenne. Les règles en vertu desquelles "le Conseil Politique, en accord avec les députés et secrétaires nationaux du parti, à déchu Monsieur Amadou Oury BAH de ses fonctions de Vice-président et exclu définitivement du Parti" pour manquement aux principes qui régissent la formation politique dirigée par Cellou Dalein Diallo. Ces dispositions extraites des Statuts et règlement intérieur du parti précisent que tout membre de l'UFDG doit:
- S'abstenir de tout acte et de tout comportement de nature à porter préjudice au parti;
- S'exprimer exclusivement au sein des structures à l'occasion des réunions et instances du parti;
- Défendre, en tout lieu et en toute circonstance, le parti et son programme;
- Suivre et observer la discipline du parti en évitant d'imposer sa volonté personnelle;
- Toute entorse ou violation de ces principes constitue une faute grave...
Selon la décision officielle d'exclusion de Bah Oury, la direction du parti a appliqué ces dispositions après maintes avertissements et suspensions du mis en cause dans l'affaire.
La justice a, en tout cas, rendu son verdict final. Ce dernier, dès son prononcé, fait normalement office de Loi, donc il devient coercitif. Cest-à-dire, la décision de justice doit être respectée par l'UFDG sous peine d'être contrainte par la justice à la respecter.
Les responsables et avocats de l'UFDG sont pourtant catégoriques: "la page de Bah Oury est définitivement tournée". Ce qui signifie qu'il ne reviendra plus au sein de leur formation politique.
La justice a décidé et l'UFDG aussi. Le bras de fer est donc engagé. Il reste désormais à savoir: qui d'entre ces deux camps remportera le duel ? L'avenir nous édifiera.
Affaire à suivre !!!!!!!!!!!!!!!!!
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