Recevez tout d'abord mes sincères salutations et tout le respect dû à votre fonction.
Je vous écrit cette lettre pour vous interpeller sur la gravité du risque que court maintenant votre pouvoir en particulier et toute la Guinée en général.
Permettez-moi de vous rappeler cette expression que vous n'avez cessé de répéter depuis votre avènement au pouvoir en 2010: << L'éducation guinéenne se porte mal >>. Mais avec ces congés << forcés >>, l'éducation nationale aura encore du mal à se guérir de ses maux.
Je n'oublierai pas de souligner cet extrait du projet de société de "l'Alliance Arc-en-ciel" que vous avez représenter lors des dernières élections présidentielles. Lesquelles élections vous ont gratifié d'un second mandat présidentiel: << Dans le domaine de l'éducation, les efforts viseront à solutionner les principales carences qui freinent l'éducation pour tous...>>, et de poursuivre un peu devant: << Le programme de l'Alliance se fixe pour objectifs d'accroître l'accès à l'école et d'améliorer la qualité de l'éducation...>>. Votre parti n'a pas manquer de promesses visant à << permettre à tous les enfants l'accès à l'éducation et à la formation...>> Mais en restant campé sur vos positions dans les pourparlers avec le Syndicat Libre des Enseignants de Guinée, la jeunesse guinéenne n'aura pas tord de douter de la sincérité de vos engagements suscités par votre projet de société-2015.
Monsieur le Président, au-delà de ce petit rappel, je pense humblement que vous devez accéder aux revendications du SLEG, même en parti pour quatre (4) raisons à savoir:
-Premièrement, parce que les revendications des syndicalistes sont légitimes, leur mode de revendication légale et leur disponibilité à négocier prouve leur bonne volonté de faire éventuellement des concessions, car ils n'iraient pas à votre rencontre s'ils n'étaient pas disposés à négocier;
-Deuxièmement, puisque << tant vaut l'école, tant vaut la nation>>, vous devez faire en sorte que le droit à l'éducation des jeunes guinéens soit garantie, il y va même dans l'intérêt de la nation;
-Troisièmement, une bonne partie des guinéens ne vous soutient pas dans la position statique que vous avez adopter durant ses multiples tentatives de négociations;
-Quatrièmement, parceque désamorcer cette crise féra preuve de votre bonne foie à préserver un climat de stabilité à la nation. Il s'agit là donc de pallier à la fragilisation de la quiétude sociale.
Inutile peut-être de vous signaler la place qu'occupe l'éducation dans le développement d'une nation, mais force est de reconnaître que seul vous, Alpha Condé, incarnez aujourd'hui et pour quatre ans encore, l'avenir de toute la nation guinéenne. Un avenir qui ne peut être meilleur que lorsque ses véritables détenteurs, les jeunes, sont bien formés, et cette formation, c'est maintenant.
Monsieur le Président, cette lettre traduit mon inquiétude et toute ma foie en vous d'avoir toujours le déçu sur les problèmes qui guettent notre nation.
Excellence, vous avez toujours été du côté de la jeunesse guinéenne, et cette jeunesse est plus qu'impatiente à reprendre ses cours.
Je sais mon Président, cette correspondance ne sera jamais aussi pertinente que votre intelligence. Alors, agissez maintenant pour le bien de la nation.
Merci de me comprendre et de prendre une meilleure décision.
Recevez, Monsieur le Président, mes profondes considérations.
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